Provoquant la disparition de la majeure partie des habitants de la Terre, la Grande Catastrophe de 2027 a également causé de curieuses et effrayantes mutations chez certaines espèces animales qu’il a fallu éradiquer.
Les descendants des rescapés vivent quasiment en autarcie dans des agglomérations isolées et distantes. Seuls des colporteurs, des artistes et des scientifiques s’aventurent hors des cités.
Sylvestre, « l’homme de Larachney », se rend à Enterle en traversant une nature exubérante et hostile. Accompagné d’auxiliaires efficaces, mais peu ordinaires, il lui faudra entrer clandestinement dans la ville.
Son chemin croise celui de Marie-Anne, la fille de bourgmestre d’Enterle, en mission botanique.
Mon Avis
J’ai découvert “L’homme de Larachey” il y a quelque temps maintenant. Je l’ai redécouvert lors du Prix du Livre Péi auto-édité que Le Gang des Lectrices – dont je fais partie avec Isabelle, Coulsoum, Lili & Gaëlle – a organisé avec l’Espace Culturel E-Leclerc. Ce livre a d’ailleurs fait partie des finalistes.
“L’homme de Larachney” nous propose une lecture courte. J’aime beaucoup sa couverture, illustrée par Huguette Payet, elle représente tout à fait le personnage principal de notre histoire, Sylvestre. Ainsi que le milieu dans lequel il va évoluer, et ses auxiliaires tout à fait hors du commun, Léa, Anatole et Mila.
Dans cette histoire nous serons projetés en 2177, après la Grande Catastrophe qui a mis en péril l’espèce humaine, mais aussi les autres espèces vivantes de la planète. Depuis cet évènement, certaines espèces ont été transformées, devenues comme mutantes. Léa, Anatole et Mila, en font partie. Ce sont des araignées aux proportions surdimensionnées, devenues des auxiliaires de police à Larachney, l’une des cités où sont regroupées les survivants. Ses auxiliaires très utiles et efficaces ne sont malheureusement pas toutes protégées comme à Larachney. A Enterle, à l’inverse, elles sont exterminées et détestées par la population qui en a une peur bleue.
Au début de cette histoire, nous allons suivre Marie-Anne, biologiste en mission botanique à l’extérieur d’Enterle, ville fortifiée et bien gardée. Il est à noter que sortir des cités est une chose rare. La nature, à l’extérieur de celles-ci, a repris ses droits et les conditions de circulation sont extrêmement dangereuses. Les seuls à s’aventurer à l’extérieur sont donc les scientifiques, ainsi que les colporteurs et autres nomades, au nombre très restreint.
La rencontre entre Marie-Anne et Sylvestre, sans oublier ses 3 auxiliaires, est assez drôle. Après de petites péripéties, Marie-Anne se décidera à aider Sylvestre (non sans méfiance) à infiltrer Enterle où se trame quelque chose de louche. Une aventure entre mystères et recherches s’ensuivra. Et nous ne serons pas au bout de nos surprises.
Découvrir ce monde futuriste a été un réel plaisir. Les descriptions de Joëlle Brethes sont superbes, on s’y croirait. Les innovations qu’elle a imaginé pour le futur sont géniales.
Suivre Sylvestre dans ses découvertes a été fascinant. Larachney – sa cité d’origine – étant différente d’Enterle, ils n’ont pas la même façon de vivre, les mêmes infrastrucutres, … Le suivre donc et écouter les explications et conseils de Marie-Anne dans cette nouvelle cité a été ce que j’ai préféré dans cette lecture.
J’ai beaucoup aimé cette histoire, l’évolution et les découvertes que feront Marie-Anne et Sylvestre, sur la face cachée de certains évènements, sont intéressantes. L’auteure, Joëlle Brethes, saura nous entourlouper à tel point que je ne savais plus en qui Sylvestre pouvait avoir confiance.
Un seul regret, la fin arrive un peu rapidement. Tout en restant inattendue. Mais malgré tout, il me reste de cette histoire une belle impression. Joëlle Brethes a su mener ce monde post-apocalyptique et futuriste de main de maître et j’ai même réussi à adorer les jolies bestioles de Sylvestre.
Livresquement,
France
Auto-édition
Réédition en 2014 (112 pages)
12,00 €
Dernière lecture : Mars 2021